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Bipote

25 mai 2011

Se re-sociabiliser

Voilà deux ans que je reste chez moi cloîtré, à souffrir de phases hautes et de phases basses.

Mais depuis cet été 2010 j'ai enfin un traitement qui me réussi.

J'ai repris confiance en moi, du coup je recherche à nouveau du travail.

Pas moins de 50 lettres envoyées et inscription aux boîtes d'intérims.

Je me lance ausi dans le bénévolat, je suis inscrite comme bénévole aux resto du Coeur et j'ai rdv le 1er juin à la Croix Rouge.

J'attend également que Hygem de vie me recontacte ainsi que l'association Vie Libre

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25 mai 2011

Une partie de mon témoignage

En 2003, je suis en deuxième année de BTS, je passe les vacances de février dans mon petit appart de l'époque, une semaine sur deux mon compagnon qui travail en usine est du "poste du soir". Cette semaine tombe pendant les vacances. Je passe mes journées seule chez moi, je révise de temps en temps, je regarde des épisodes de Friends et tout d'un coup j'ai une crise d'angoisse que je tente de gérer en attendant que ça se passe, sans téléphoner pour parler à quelqu'un, histoire de me calmer. Les journées sont encore trop courtes à mon goût, les nuits tombent trop vite. Je vais dans ma salle de bain et avale une boîte de médicaments dont je ne sais plus le nom. Je m'allonge sur le lit pour tenter de dormir mais je ne peux pas, je suis prise d'une crise d'angoisse terrible, j'étouffe, j'ai besoins de sortir mais pour faire quoi, je suis persuadé que dehors les gens vont me dévisager. Je peine à respirer, j'appelle l'usine où travail mon ami, la personne que j'ai au bout du fil me dit qu'elle ne peut pas me le passer si je ne connais pas exactement le nom du secteur où il bosse. Je raccroche et prie pour que cette foutue crise d'angoisse passe. Le temps passe. Je sais que je ne vais pas mourir, sinon je serais déjà morte. Mon amoureux rentre du travail et me trouve pâle, ma tête pars en arrière sans que je ne puisse la contrôler, une réaction musculaire dû aux médicaments que j'ai absorbé. Je suis bien obligé de lui avouer ce que j'ai fait et il m'emmène aux urgences. J'ai eu droit à un lavage d'estomac. C'était mon premier, terrible. La sensation du tuyau qui rentre dans la gorge puis est lentement glissé jusqu'à l'estomac. Ce tuyau me fait tousser et me gêne pour avaler ma salive, il a un goût de plastique. On injecte dedans des litres d'eau qu'on ré-aspire ensuite pour nettoyer l'estomac, c'est une sensation vraiment désagréable. Je suis ensuite emmené dans une chambre dépourvue de poignée à l'intérieur. Une perfusion dans le bras, je passe la nuit sans m'endormir, à regarder le toit de l'hôpital. Je ne réfléchie même pas à ce que j'ai fais, pour moi ce n'est pas si grave, demain je rentre à la maison et tout sera oublié.

Sauf que le lendemain matin un psychiatre ou psychologue vient me rendre visite. Il me donne le choix entre deux options possibles : sois je suis admise à l'hôpital spécialisé de mon plein gré et serais donc en hospitalisation libre avec droits de sortie les après-midi, sois je suis admise contre mon gré et je serais attaché à mon lit, en chambre d'isolement. Je veux seulement partir et tente de m'enfuir, mais finalement je suis bien obligé d'admettre que je n'ai pas le choix et accepte l'hospitalisation de mon plein gré. C'est la première fois que je vais dans un hôpital spécialisé, j'ai peur et honte en même temps. Mon ami est désoeuvré. Je dois prévenir mes parents. J'appelle une amie étudiante pour lui dire que j'ai fais une "bêtise" et lui demander de prendre mes cours pendant mon absence. Je ne m'étalerais pas plus auprès de mes proches sur mon acte. Je refuse d'en parler.

Finalement ce séjour en H.S. c'est bien passé, en tant qu'hospitalisation libre j'avais le droit de sortir tous les jours, l'après-midi, et je pouvais me rendre en ville, comme tout le monde, comme si j'étais une habitante de La-Charité-sur-LoireLa-Charité-sur-Loire sans histoires. Ma pseudo tentative de suicide ratée était répertoriée comme un appel au secours, je n'arrivais plus à gérer mes problèmes alimentaires, j'appelais donc à l'aide. Pendant ces quatre jours j'ai eu droit à deux visites avec le psychiatre qui m'a conseillé d'écrire car je n'arrivais pas à exprimer ce que je ressentais, et un rdv avec une psychologue au centre médico-psychologiquemédico-psychologique. Je ne suis pas allé longtemps au rdv car je prenais mes problèmes beaucoup trop à la légère. De plus j'allais beaucoup mieux, je travaillais comme une acharnée sur mes cours, voulant obtenir les meilleurs notes, et j'ai tout d'un coup eu envie de donner des cours de catéchismes, j'ai donc pris rendez-vous avec une dame qui me l'avais enseigné lorsque j'étais petite. Lorsqu'on va mieux et que l'on a tout d'un coup une énergie débordante et une folle envie de vivre, on oublie ces problèmes, on pense même que l'on en a pas, j'ai donc occulté ma tentative de suicide et mes troubles alimentaires.

Le mois d'octobre suivant l'obtention de mon examen je deviens comptable en cdi au sein d'une entreprise de boissons. La première année tout va bien. Face à la peur que j'éprouve devant les hommes, et en l'occurrence mon patron, ainsi que face à mes collègues devant lesquels je me sens bien inférieure, je me conduis en femme-enfant. Je fais des mimiques, je saute partout, je chantonne, je cours du bureau à l'entrepôt et de l'entrepôt au bureau. Je n'arrive pas à me concentrer sur mon travail, je fais des tonnes de bêtises. Puis je retombe dans l'anorexie restrictive, en un peu plus d'un mois je perd dix bons kilos. Et je commence à boire. J'achète une bouteille de muscat sur mon lieux de travail, en sortant un soir, et je suis bien, je ne pense plus à rien, je n'ai plus peur du regard des autres. Je passe mes deux semaines de vacances à vomir tout ce que je mange et à boire comme un trou. De retour au boulot je continue. Je met le réveil une heure en avance le matin, afin d'être sûr d'avoir le temps d'être ivre avant de rejoindre le bureau. Il est à peine huit heures du matin et j'empeste déjà l'alcool et la cigarette, j'ai les yeux rouges et le visage aussi. Tout en me concentrant au maximum sur mon taf pour éviter de faire des conneries, je me lève de mon bureau et file dans les entrepôts à la recherche de bouteilles planquées par d'autre collègues alcooliques. Je vais tenir dans cet état un peu plus de deux ans. Entre temps je serais tombé chez moi et j'aurais droit à un traitement d'anti-dépresseurs et un traitement sensé diminuer l'envoie d'alcool. Je laisse tomber le second et mélange le premier avec l'alcool. Tout va bien, je plane, je suis dans ma petite bulle. Je suis triste, j'ai envie de pleurer. Je dépense tout mon argent et plus encore dans les fringues. C'est ma nouvelle addiction, en supplément des autres. Chaque soir, après le travail, j'achète des fringues, des sacs, des chaussures ainsi qu'une nouvelle bouteille de muscat. Je rentre, jètte les sacs contenant mes achats, bois et fumes, m'endors. Je me réveille, met mes nouvelles fringues, bois et fumes, pars au bureau, bois et fumes. Je suis finalement plus en train de vadrouiller en titubant dans les entrepôts qu'assis à ma place.

Puis un soir, mon ami n'est pas encore rentré, je suis seule et ivre, je m'enfile verre sur verre, puis avale mes deux boîtes d'anti-dépresseurs. Je n'en peux plus de tout ça, je vais enfin m'endormir pour de bon. Cette fois-ci mon ami rentre plus tôt du travail, il m'a dis plus tard qu'il savait à quel point j'étais mal et qu'il se doutait que je ferais une connerie (encore...). Je n'ai pas pris la peine de nettoyer la table où sont étalés bouteilles, verres, paquets de clopes et boîtes de cachets vide, il comprend et m'emmène aux urgences. Re-lavage d'estomac et re-hopital spécialisé, puis de nouveau des rendez-vous au cmp. Et de nouveau : des anti-depresseurs. Sur mon lieux de travail mes collègues inquiets c'étaient rendu instinctivement à l'hôpital, ils me cherchaient. A l'hôpital, les infirmières n'ont pas le droit de leur dire ce qu'il c'est passé mais confirment bien que j'y est passé la nuit. Tout le monde comprend, tout le monde est au courant. Le jour de ma reprise au taf, je tremble tellement à l'idée d'affronter le regard des autres que je ne vois pas d'autre idées que...boire. Mais je remange, je mange même beaucoup et reprend très vite, en l'espace d'un mois, mes dix kilos perdus. Je suis mon traitement médicamenteux et vais à mes rdv. Je veux aller mieux, je veux m'en sortir. Cela dis je n'arrête pas de boire, je ne peux plus m'en passer, je ne sais plus affronter la vie et les gens qui m'entourent sans être ivre.

De nouveau les vacances d'été. Avec mon compagnon nous partons une semaine au soleil. J'en profites pour diminuer ma ration d'alcool, je diminue aussi la bouffe que j'ingurgitais à longueur de journée, et je fais du sport. Je me sens bien, pleine de bonnes intentions à mon égard, et je m'y tiens. Je rentre de vacances avec une mine superbe, bronzée, un peu plus mince.

Malheureusement avec la reprise du taf, je reprends aussi mes mauvaises habitudes, je bois de nouveau beaucoup trop. Puis je retombe dans l'anorexie. Je ne me nourris plus que d'alcool. Plus je me prive de manger plus j'ai besoins d'être soûle. Curieusement les calories contenue dans une bouteille d'alcool ne m'inquiète pas. Je reperds beaucoup de poids, cette fois j'atteins quarante-deux kilos. Je suis très fatigué physiquement et psychologiquement. Après une mâtiné passée à picoler sur mon lieux de travail je rentre entre midi et deux, mon copain me dis de ne pas retourner travailler, que je ne vais pas bien, que je dois aller voir un médecin. Je refuse, je n'ai rien foutue le matin et donc pas mal de retard à rattraper l'après-midi. Cette après-midi là je ne m'en souviens pas très bien, je l'ai bien sûr passé à boire, mais mon moral n'avait jamais été aussi bas, je me rappel avoir pleuré dans les bras d'un collègue, que deux de mes autres collègues sont venus me voir avec l'air inquiet, me disant qu'il était préférable que je rentre chez moi, que je n'étais pas en état de travailler. je ne sais pas pourquoi mais j'ai voulu rester. Je suis allé m'enfermer dans un bureau et j'ai tenue quelques temps ma tête dans mes deux mains. Puis avec mon bras j'ai balancé tout ce qui se trouvait sur le bureau par terre, puis j'ai tout ramasser. Et je suis allé dans le bureau de mon patron, lui annoncer que j'étais complètement ivre et que j'allais me suicider. C'est un peu flou mais il faut dire qu'à l'époque je mélangeais alcool et anti-dépresseurs et que j'abusais grandement des deux. Je me souviens que les pompiers sont venus me chercher dans le bureau de mon patron, et que mes collègues de bureau mon apporté mon sac et mon manteau. Je suis dans le camion des pompiers, ce que je dis n'a pas de sens. On me conduit à l'hôpital où je suis maintenant bien connu, mon copain m'accompagne, car le temps avait filé et il c'était inquiété de ne pas me voir rentrer à la maison. Lorsqu'il a vu le camion de pompiers sur le parking de ma boîte il a tout de suite su que c'était pour mois.

Je suis ressorti de l'hôpital le lendemain matin, mon médecin traitant m'a fait un arrêt de travail pour deux semaines. Je ne voulais plus reprendre mon travail, trop honteuse. Et il y avait vraiment de quoi. La psychologue qui me suis au c.m.p. me conseil de ne plus retourné travailler dans ma boîte, je dois m'éloigner de l'alcool à tout pris. Je ne sais ni gérer l'alcool, ni la nourriture, ni même l'argent. Je suis fatigué et dans un état mental pitoyable, j'accepte son idée et prend rendez-vous avec le médecin du travail dans le but d'obtenir un licenciement pour inaptitude. Je l'obtiens facilement, mon ancien patron étant très compréhensif. Je suis resté cloîtré chez moi, allongé dans mon canapé, pendant deux semaines, je me traînais pour aller prendre une douche de temps en temps. Je refusais de sortir, j'avais l'impression que tout le monde me regarderais comme si j'étais la dernière des looseuses. J'ai cessé tous contacts. J'ai mis beaucoup de temps à remonter la pente, heureusement il y avait mes rendez-vous hebdomadaire au c.m.p. Ces rdv m'ont beaucoup aidé.

Et puis petit à petit je suis allé mieux, j'ai profité de ma période de chômage pour m'inscrire en première année de psychologie par correspondance, je me suis inscrire en tant que bénévole aux Resto du coeur et j'ai pris rdv à la mairie avec le Maire en vue de créer une association pour aider et diriger les toxicomanes. Ma mère me dis que je veux trop en faire. Mais je ne l'écoute pas, je me pense capable de faire tout cela, je suis pleine de frénésies à l'idée de tous ces projets. En même temps une certaine routine s'installe à la maison, je suis très souvent présente puisque je n'est plus d'emploi. Tout va bien à la maison, mon ami retrouve enfin une certaine paix. Lui est fan de formule 1 et passe une partie de son temps de loisirs à jouer en ligne. Un jour, alors que je bosse mes cours de psycho, je décide de faire une pause, et je vois à la télé une publicité pour un jeu qui s'appelle Worl of WarcraftWarcraft. Je me laisse tenter et cherche sur mon pc le site officiel. Dix jours de jeux en ligne offert ! Je m'inscrit. C'était au mois de décembre, j'ai joué non stop de huit heures du matin à deux heures du matin (à peu près) pendant cinq mois. Je suis vite devenue accro aux joueurs qui composaient la guilde dans laquelle j'avais d'office été invité puis accepté. J'ai noué des amitiés. Je suis même tombé amoureuse d'un joueur, virtuellement parlant. Je ne me rendait pas compte de mon pathétisme et de mon immaturité. Pour ce jeux j'ai interrompus toutes mes activités : le bénévolat, les cours, le projet d'assoc, j'ai disparue de la circulation et vécu uniquement dans mon canapé devant mon foutu pc. Quelqu'un m'avait insulté dans ce jeux, sans raison, quelqu'un que je ne connaissait pas, j'ai pleuré et je crois que sur le coup j'ai vraiment été très affecté par cette insulte, et j'ai donc décidé d'entamer une grève de la faim. Allé savoir pourquoi. Au lieu de me dire que je désirais retomber dans l'anorexie j'ai contourné le sujet et proclamé que je faisais une grève. Mais je ne suis pas allé très loin, finalement. Je ne sais plus ce qui m'a retenu. Par contre j'ai recommencé à boire. Un joueur me confiait qu'il se buvait une bonne petite bière bien fraîche en jouant. J'ai décidé que j'allais m'offrir un bon petit verre de rosé. Puis toute la bouteille. Voilà comment en juillet je me suis retrouvé, sans vraiment savoir comment j'étais arrivé là, au bar "people" du coin, complètement ivre, à me faire remarquer et à créer des liens avec des gens aussi bourré que moi. J'ai rencontré des gens géniaux.

Le jour de mon anniversaire, après avoir bien picolé, je rentre et avale encore une fois tout mes anti-dépresseurs. Mon copain dors, cette fois je suis seule avec mon acte. Je met un mot sur mon profil facebookfacebook pour dire au revoir, désolé, et tout le tralala. Seulement un de mes amis facebookienfacebookien a lu mon statut et me demande sur ma page ce que je suis en train de faire. Je lui explique par a+b que c'est ma décision, mon choix, il me demande d'appeler les pompiers, je refuse, éteint mon pc et vais me coucher. Je dors tout habiller dans mon lit, on me secoue, c'est mon amoureux qui me regarde, inquiet, et me dit que ça fait plus d'un quart d'heure qu'il essaie de me réveiller et que l'on frappe à la porte. Je descends les escaliers, un peu vacillante, et ouvre : les flics et les pompiers. Mon ami facebookienfacebookien les a prévenue à ma place. Je suis conduite à l'hôpital mais cette fois ci je ment, je dis que je n'ai avalé que trois cachets. J'arrive à les convaincre que c'est beaucoup de bruits pour rien. Je n'ai pas droit à un lavage d'estomac, seulement une solution noire et dégoûtante à avaler, censé nettoyer, qui me faire vomir une bonne partie de la nuit. Je rentre chez moi le lendemain matin.

Quelques jours plus tard je décrète que mon traitement anti-déprésseur ne me fait plus aucun effet. Je me rend donc chez mon médecin traitant pour lui demander de le changer. De plus, comme je ne manges plus rien, je n'arrive plus à dormir. Je lui demande donc aussi des somnifères. Me voilà avec une ordonnance de prozac et de somnifères. Les prozac on eu un drôle d'effet sur moi. Voilà comment se sont déroulé mes journées pendant un peu moins d'une semaine : je me levais avec une gueule de bois terrible, je prenais un café et mon Prozac, je prenais ma douche, j'avais une terrible soif d'alcool et de rencontres, je me rendais avec mon pauvre amoureux qui ne comprenais rien à ce qui m'arrivait, au Pulp Je buvais jusqu'à la fin de la soirée, ne mangeant pas. J'allais en boîte et dansait au corps à corps très rapproché avec des hommes que je connaissait à peine. je maigrissais de jour en jour, je flottais dans mes vêtements, les gens me dévisageaient.

J'ai décidé de mourir pour de bon. J'ai expliqué avec une lucidité à faire peur pourquoi je devais mourir et comment j'allais le faire, à mon copain, à mes ami(e)s. Je savais très bien que je me détruisais la santé, j'ai donc décidé de la détruire pour de bon. Sans manger, avec tout cet alcool et l'abus de médicaments, j'allais forcément y rester et ce serait pour bientôt. Je me rappel avoir dis à quelqu'un que je ne comprenais pas pourquoi mon corps ne lâchait pas, avec tout ce que je lui faisait voir. Un jour, pendant cet été, j'ai fait comme d'hab, café douche puis direction le bistrot. Sauf que j'ai pris les comprimés d'une boîte de somnifères et que je les ai glissé dans ma poche. Installée à la terrasse avec un bouquin je commande une bière puis une vodka et j'avale discrètement mes comprimés, un par un. J'ai tout le temps. Ce qui c'est passé ensuite je ne m'en souviens plus, je me vois chez le médecin avec mon amoureux et mon plus jeune frère. Curieusement je ne suis pas allé à l'hôpital ou j'ai oublié. Le médecin me tourne pour me conduire sur la balance parce qu'apparemment je ne suis pas capable de le faire moi même. Il me tend une enveloppe. Je suis au c.m.p. ou l'on me regarde bizarrement et où l'on me tend un carton avec un rdv avec la psychologue qui me suivait avant. Mon ami m'a dis qu'à cette période je n'avais plus aucune expression sur mon visage. J'étais livide. Ce soir là je me suis sentie mal, je suis sortie du bar et je me suis allongé par terre, pas très loin, mais bien caché quand même. J'ai fait peur à beaucoup de monde, on me cherchait partout, pensant au pire. Je me rappel que quelqu'un m'a porté jusqu'à une chaise à l'intérieur du Pulp. Le lendemain le patron m'a annoncé qu'il ne me servirait plus d'alcool.

J'ai freiné les sorties, j'ai petit à petit cessé de boire, et surtout je me suis rendue à mes rdv avec ma psychologue régulièrement. Et j'y vais toujours. Je me suis rendue compte qu'en plus de moi, je faisais beaucoup de mal aux gens qui m'aiment. Mais pourquoi et comment font-ils pour m'aimer ?!

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